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Mon grand me manque...
Mon grand, c'est Julien, 25 ans dans moins d'un mois.
Mon grand, ce sont des passions dévorantes, un moulin à paroles dans une retenue discrète, des mains dans le cambouis, la griserie de la vitesse, un coeur en or gros comme ça et un besoin de place incroyable...
Mon grand, c'est mon gamin, mon premier bébé, un amour de fiston qui, parfois, m'envoye 10 sms ou me donne 10 coups de fil dans la journée pour me dire que la boîte de vitesses du camion a des ratés mais qu'en tirant sur ceci ou cela ça devrait pouvoir fonctionner si seulement il avait plus de place pour pouvoir aussi travailler sur la manta surtout que l'ascona est démontée et qu'avec tout ce qu'il y a dans le garage il n'y a plus moyen de tourner autour et qu'un hangar ce serait sûrement mieux mais que ça coûte cher et que dans la région de Marche peut-être... et que la moto est là, dehors, à prendre la pluie et que ça coûte tout de même cher les assurances mais que non, plus de randonnées depuis un moment parce que dis, tu as vu le prix de l'essence, mais le barbecue d'hier c'était pas mal parce qu'il y avait une fille super...
Mon fiston, je vous dis, c'est la passion...
Du vélo, d'abord, avec lequel, dès l'âge de 5 ans, il parcourait le quartier, libre comme l'air, effrayant les chats qu'une voisine s'évertuait de nourrir sur son trottoir, exigeant que le gamin traverse la rue pour ne pas les effrayer en passant. Cet épisode vallut d'ailleurs à la dite-voisine les foudres de la maman (en l'occurrence moi) qui ne pouvait admettre qu'on accordât plus d'importance à la vie d'un chat qu'à celle d'un enfant de 5 ans ! Le vélo, avec lequel il revenait du parc, un dimanche après-midi, un peu avant son dixième anniversaire, ce jour où un jeune conducteur d'une vingtaine d'années roulait trop vite dans la rue qu'il devait traverser. Que de frayeurs ! Que de craintes, durant ces 10 jours de soins intensifs ! Mais heureusement, sa fracture du crâne et ses lésions au cerveau ne laissèrent aucune trace...
Mon fiston, c'est ensuite la passion des motos. Elles s'accumulent dans la cour, devant chez le voisin, dans le garage... De la yamaha 50 (sa première) à la Fazer en passant par la Suzuki 500 RD (je crois) avec laquelle il roulait lorsqu'un vieux monsieur lui a coupé la route l'envoyant à l'hôpital avec plusieurs fractures (tibia, péronée, poignet) ce qui lui valut la chaise roulante puis les béquilles pendant 6 mois.
Puis il y a les voitures, ses ancêtres, qu'il achète en deux ou trois exemplaires différents pour retrouver sur une les pièces qui manquent aux autres pour les remettre en état.
Il serait là, il dirait : "M'enfin, maman, c'est pas ça, mes voitures, la mienne c'est la série 2 de 1971, celle qui..." et je dirais : "Oui, mon fils", n'y comprenant pas
grand-chose, ou du moins ne faisant guère la différence et ne retenant malheureusement pas grand-chose non plus. Alors je dis n'importe quoi, juste pour vous donner une idée...
Puis mon fils, c'est cette envie d'avoir une copine, mais il y a tellement de filles que ce serait dommage de s'arrêter à une, non ? Puis elles habitent trop loin, ou bien elles sont trop jeunes, ou trop vieilles, ou pas assez ceci ou cela ou...
Mon fils, il m'attendrit souvent et je l'adore, comme toutes les mères aiment leurs enfants, je suppose, mais j'ai aussi, souvent, du mal à le suivre...
Mon grand, c'est Julien, 25 ans dans moins d'un mois.
Mon grand, ce sont des passions dévorantes, un moulin à paroles dans une retenue discrète, des mains dans le cambouis, la griserie de la vitesse, un coeur en or gros comme ça et un besoin de place incroyable...
Mon grand, c'est mon gamin, mon premier bébé, un amour de fiston qui, parfois, m'envoye 10 sms ou me donne 10 coups de fil dans la journée pour me dire que la boîte de vitesses du camion a des ratés mais qu'en tirant sur ceci ou cela ça devrait pouvoir fonctionner si seulement il avait plus de place pour pouvoir aussi travailler sur la manta surtout que l'ascona est démontée et qu'avec tout ce qu'il y a dans le garage il n'y a plus moyen de tourner autour et qu'un hangar ce serait sûrement mieux mais que ça coûte cher et que dans la région de Marche peut-être... et que la moto est là, dehors, à prendre la pluie et que ça coûte tout de même cher les assurances mais que non, plus de randonnées depuis un moment parce que dis, tu as vu le prix de l'essence, mais le barbecue d'hier c'était pas mal parce qu'il y avait une fille super...
Mon fiston, je vous dis, c'est la passion...
Du vélo, d'abord, avec lequel, dès l'âge de 5 ans, il parcourait le quartier, libre comme l'air, effrayant les chats qu'une voisine s'évertuait de nourrir sur son trottoir, exigeant que le gamin traverse la rue pour ne pas les effrayer en passant. Cet épisode vallut d'ailleurs à la dite-voisine les foudres de la maman (en l'occurrence moi) qui ne pouvait admettre qu'on accordât plus d'importance à la vie d'un chat qu'à celle d'un enfant de 5 ans ! Le vélo, avec lequel il revenait du parc, un dimanche après-midi, un peu avant son dixième anniversaire, ce jour où un jeune conducteur d'une vingtaine d'années roulait trop vite dans la rue qu'il devait traverser. Que de frayeurs ! Que de craintes, durant ces 10 jours de soins intensifs ! Mais heureusement, sa fracture du crâne et ses lésions au cerveau ne laissèrent aucune trace...
Mon fiston, c'est ensuite la passion des motos. Elles s'accumulent dans la cour, devant chez le voisin, dans le garage... De la yamaha 50 (sa première) à la Fazer en passant par la Suzuki 500 RD (je crois) avec laquelle il roulait lorsqu'un vieux monsieur lui a coupé la route l'envoyant à l'hôpital avec plusieurs fractures (tibia, péronée, poignet) ce qui lui valut la chaise roulante puis les béquilles pendant 6 mois.
Puis il y a les voitures, ses ancêtres, qu'il achète en deux ou trois exemplaires différents pour retrouver sur une les pièces qui manquent aux autres pour les remettre en état.
Il serait là, il dirait : "M'enfin, maman, c'est pas ça, mes voitures, la mienne c'est la série 2 de 1971, celle qui..." et je dirais : "Oui, mon fils", n'y comprenant pas
grand-chose, ou du moins ne faisant guère la différence et ne retenant malheureusement pas grand-chose non plus. Alors je dis n'importe quoi, juste pour vous donner une idée...Puis mon fils, c'est cette envie d'avoir une copine, mais il y a tellement de filles que ce serait dommage de s'arrêter à une, non ? Puis elles habitent trop loin, ou bien elles sont trop jeunes, ou trop vieilles, ou pas assez ceci ou cela ou...
Mon fils, il m'attendrit souvent et je l'adore, comme toutes les mères aiment leurs enfants, je suppose, mais j'ai aussi, souvent, du mal à le suivre...