Cela doit faire au moins deux heures que j'essaie de comprendre comment lier mon blog et ma page Facebook, voire mon compte Twitter créé il y a quelques semaines. Cela doit faire au moins deux heures, sans résultat. Décidément, je suis nulle, archi-nulle dès qu'il s'agit de nouvelles technologies. Nouvelles pour moi, s'entend. Je tourne et retourne les problèmes dans tous les sens mais rien n'y fait : je ne comprends rien. Je sais très bien que si je demandais de l'aide à mes enfants ou à mon monsieur ils m'expliqueraient, sans doute dix fois, peut-être plus. Mais je ne veux pas leur demander de l'aide ! J'aimerais une fois, rien qu'une fois, trouver toute seule comment cela fonctionne.
Arrêtez de sourire, s'il-vous-plait. Ce n'est pas drôle, ce n'est pas amusant de se sentir nulle, même si l'objet de nullité n'est pas vital, dans ce cas. C'est plutôt frustrant. La seule chose qui me console, c'est que je ne perçois pas cette nullité en maîtrise de nouvelles technologies comme une des conséquences des années qui passent. Non, dans mon cas, cette nullité est inscrite quelque part dans mes gènes. Déjà quand j'étais à l'école secondaire, je ne comprenais rien à ma calculatrice programmable, objet qu'il m'avait bien fallu acheter car j'étais en section latin-math. Et on avait beau m'expliquer et me réexpliquer, cette boîte noire pourvue de touches minuscules et d'un écran à affichage digital est toujours restée un mystère. Il m'était bien plus simple de faire usage de tables de logarithmes ou d'une règle à calculs, sous les rires de mes voisins de classe, rires mêlés cependant d'inquiétude car mes manipulations leur paraissaient bien compliquées. Mais pour moi, cela, au moins, était simple !
En fait, je me demande si je ne fais pas une allergie à tout ce qui a besoin d'une pile ou d'un fil électrique pour fonctionner. Prenez par exemple le percolateur : je l'ai jeté. Mon robot ménager ? Je l'ai donné à un des enfants. Mon aspirateur ? Je lui préfère de loin le balai et le torchon humide, et comme il n'y a pas de tapis chez nous... Mes cheveux sèchent naturellement à l'air, et je suis très perturbée quand l'horloge de la cuisine commence à ralentir la course de ses aiguilles par manque de jus dans ses batteries. J'aime les moulins à café mécaniques, les grosses horloges d'antan qui faisaient tic-tac et sonnaient les heures, voire les demis et les quarts. Et faire le lien entre un blog et un compte Facebook ou Twitter est un mystère, non, un supplice !