Pourquoi es-tu parti si vite ? Pourquoi es-tu parti si tôt ?
Le docteur a dit que tu avais un bon cœur. Denis a dit que tu avais le cœur bon...
Es-tu parti rejoindre papa et maman ? Y a-t-il quelque chose après ?
Je t'ai toujours envié, parce que tout semblait te réussir merveilleusement. Je t'ai toujours admiré, parce que tu étais mon exemple, celui qui m'avait précédée, celui qui m'avait guidée, celui qui, un jour, m'avait offert un dictionnaire des synonymes et un livre du Bon usage de Maurice Grévisse parce que tu voulais que je sois "première en surclassement". Tu as toujours été là, serein, sans jugement, avec amour. Tu aurais encore été plus présent si je l'avais demandé, si j'en avais eu besoin. Tu étais mon grand frère, mon seul frère.
Je t'aime, André. Je pense que je ne te l'ai jamais dit. J'aurais dû, sans doute. Mais dit-on cela à un frère ? Avait-on besoin de se le dire ?