28 avril 2017 : Alger - Dernier jour de la semaine 4

Hier soir, il tombait quelques fines gouttes de pluie sur Alger. Ce matin, il fait moche et froid, avec du vent, beaucoup de vent. Je pense que Marc ne va pas aimer quand il s'agira de décoller avec notre avion dans quelques heures. Dans une demi-heure, je vais descendre prendre mon petit déjeuner. J'ai soif. Pas faim (mais je sais bien que ça va venir). Soif... Je n'ai plus de petite bouteille d'eau. Je lorgne sur la cannette de simili coca, mais franchement, moi qui n'aime pas trop le coca, j'hésite. Mais j'ai soif, et il est trop tôt pour aller me prendre une tasse de café qui sent le réchauffé.Alors je vais peut-être craquer, et tout de même boire cette cannette de simili coca. Mais comme je l'avais sortie hier du frigo pour la laisser sur le bureau pour la femme de chambre, ainsi qu'une banane et une autre cannette de soda au citron, je me dis que ce ne sera pas froid, et donc encore plus "limite". Mais j'ai soif...
A Alger, l'internet est source de problèmes. Ne fonctionnant qu'aléatoirement, on ne sait jamais si on va être contactable ou pas. La téléphonie, idem. Cela cause donc des problèmes. Ce n'est pas normal.
Je dois mettre mes chaussures. Ma valise est prête. Juste encore mes chaussures à mettre, et ma veste, les chaussures avant le petit déjeuner, la veste après.
J'entends le vent qui fait rouler des cannettes dans la rue. Ce sont celles qui trainent toujours dans les canniveaux d'Alger, malgré le passage assidu des balayeurs. Je n'aurai pas le temps d'aller leur dire un petit bonjour, aux balayeurs, ce matin, car il y a bientôt un petit déjeuner à prendre, puis un taxi, puis un avion, et en plus il fait moche.
Ce matin, la femme de chambre va être frustrée : elle ne pourra me piquer qu'une serviette de bain. Les autres, je ne les ai pas utilisées. Donc entre le moment où je quitterai ma chambre pour aller prendre mon petit déjeuner et mon retour une demi-heure après, elle ne trouvera qu'une serviette humide à me piquer, pas les trois comme d'habitude. Les autres, elle devrait normalement les laisser, puisque non utiliées. Je pourrai donc me laver et essuyer les mains après mon petit déjeuner, à la différence des autres jours où je pouvais les laver ... et les essuyer avec du papier toilette. Je serai le grain de sable des rouages de sa journée...