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La chouette vagabonde

Lire, manger, se promener, découvrir... des coups de gueule, voyages, passions, lectures... ou les derniers hôtels dans lesquels je me suis arrêtée; parfois, des recettes de plats régionaux, une fleur qui vient d'éclore ou le presque silence d'un matin qui se lève sur la ville...

22 avril 2017 : Alger - Premier jour de mission

Publié le 29 Avril 2017 par Claudine Bel in Journal, Billets d'humeur, Boulot, Alger, Algérie, Anecdotes

Il fallait vraiment qu'on repère des endroits à auditer cette semaine avec notre groupe, excellent prétexte pour sortir à la découverte d'Alger...
Hier soir, nous avions décidé qu'Alain, notre collègue français, viendrait nous prendre en voiture avec son chauffeur. Mais petit déjeuner, d'abord ! Aujourd'hui, vu que l'hôtel est complet (à cause des petits Chinois), le buffet était dressé dans la salle des repas de midi et du soir, et non dans la petite salle des petits déjeuners. Au premier étage, donc. Ascenseur puis escalier. Ca, c'est quand on ne prend pas le bon ascenseur qui, lui, nous aurait directement conduits près du bon couloir, celui qui mène à cette grande salle où il y a toujours, dans un coin, un petit ... sapin de Noël). Mais dans cette grande salle, il y a aussi de très grands paravents en bois et verre dépoli qui coupent la salle en deux, rendant les espaces plus chaleureux. Il y a aussi un comptoir assez grand en forme de bâteau. C'est un peu original, à la limite du bon goût, mais sympathique. Et ce qui est surtout sympathique, c'est le large sourire du garçon de salle qui vient à notre rencontre, nous sert la main, et nous souhaite un bon retour à Alger, que ça fait longtemps, que ça fait plaisir de nous revoir, que nous sommes les bienvenus à Alger, que vraiment c'est bien que nous soyons là... On sent que c'est sincère, et ça, ça met un premier soleil dans notre journée. Le deuxième plaisir, c'est de trouver des marmites encore pleine d'oeufs brouillés, d'omelette aux aubergines et d'oeufs cuits durs... malgré le passage des petits Chinois. On voit bien qu'ils sont passés, pourtant : sur les tables, des assiettes trainent, encore pleines de victuailles prises mais non mangées. Ca, c'est typique des petits Chinois, au moins de ceux que nous avons vus déjà les fois précédentes à Alger. Ils sont partout, ces petits Chinois : les hommes sur les chantiers de bâtiments qui poussent comme des champigons dans nos prairies par temps brumeux, les femmes... ben je ne sais pas où, mais sans doute sur les stands de cette foire internationale qui a lieu une fois par an et où on vend apparemment de tout, y compris, je suppose, des contrats pour faire des bâtiments qui pousseront comme des champignons dans nos prairies par temps brumeux. 
Mais revenons à notre buffet du petit déjeuner... Il y a, bien entendu, les incontournables : olives vertes, concombres, tomates (ça, il n'y en a presque plus, donc j'en déduis que les petits Chinois aiment bien ça), betteraves rouges (les petits Chinois ne doivent pas aimer car il en reste beaucoup), salade, pommes de terre agrémentées de je ne sais quoi (franchement, des pommes de terre au petit déjeuner, pour moi, c'est un peu trop)... Puis il y a les croissants au goût étrange que je n'arrive pas à reconnaître. Je suis quasiment certaine que c'est du cumin. Etrange, mais pas mauvais. Mais un suffit, car ils n'ont pas la légèreté des croissants de chez nous. Puis il y a aussi les incontournables yaourts aux arômes que j'ose espérer naturels, malgré mon doute bien ancré. Le café sent toujours ce café cuit et recuit, amer au point que, moi qui ne sucre jamais mon café j'y ajoute, ici, l'équivalent de deux sucres. Mais il me faut ma dose de caféine pour émerger donc...
Petit déjeuner terminé, nous nous apprêtons, retrouvons bientôt Alain et son chauffeur Jaffar, et nous voilà partis pour la Madrague d'Alger aujourd'hui appelée El Djamila. Il y a là un petit port, de pêche et de plaisance, des digues et brise-lames, des petites plages prises à la mer dans l'enclave des digues. Il y a là le soleil, le crâne dégarni de mon collègue Marc qui rougit dangereusement (faut une casquette pour éviter le coup de soleil, alors les hommes partent à la recherche d'un magasin où trouver ce sauveur d'un épiderme clair brûlé par le soleil), puis il y a moi qui respire les embruns et regarde s'agiter des hommes ramenant des filets de pèche, les pliant avec art, les portant avec difficulté. Puis il y a un autre Sauveur. C'est ce restaurant dans lequel on ira manger des poissons grillés, cette fois arrosés d'un peu de blanc d'Aboukir, ce vin que nous avons découvert lors de notre première semaine à Alger et qui est, selon moi, bien trop rarement sur les tables algériennes et algéroises.

Alger - La Madrague ou El Djamila - Photo Claudine Bel - Avril 2017

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