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La chouette vagabonde

Lire, manger, se promener, découvrir... des coups de gueule, voyages, passions, lectures... ou les derniers hôtels dans lesquels je me suis arrêtée; parfois, des recettes de plats régionaux, une fleur qui vient d'éclore ou le presque silence d'un matin qui se lève sur la ville...

Quand un porte parole est vraiment de mauvaise foi

Publié le 23 Novembre 2017 par Claudine Bel in Billets d'humeur, Belgique, Sécurité routière, Vitesse, Mauvaise foi

Lu dans la DH ce matin des argumentations absurdes et irresponsables de la part du porte-parole de Touring. Un message qui est le reflet d'un aveuglement et d'une mauvaise foi évidente, mais surtout, et c'est plus grave, d'une non-connaissance du sujet traité. Aberrant ! On connait les arguments récurrents de Touring pour une augmentation des limites de vitesse, pour la confiance dans la responsabilité des conducteurs... Il n'y a qu'eux, visiblement, qui connaissent quelque chose à la sécurité routière, et c'est évident que les fonctionnaires qui mettent en place les limites de vitesse sont tous des baudets. Tant de bêtise et de mauvaise foi, c'est à pleurer !
Touring : "Dans notre pays, au contraire de certaines autres nations d’Europe, comme la Suisse, on ne trouve pas de panneaux 40, 60, 110 et 130 km/h." 
Moi : Que vous feront gagner ces 10 km/h de différence ? RIEN ! Par contre, que risquent-ils de faire perdre aux piétons, aux cyclistes, voire à d'autres conducteurs ? LA VIE !
Aux Pays-Bas, ces vitesses "paires" sont réservées au "hors agglomération", par opposition à l'agglomération où les vitesses sont "impaires"... histoire d'aider les conducteurs à ne pas penser.
Touring : "Le danger, c’est surtout en heures de pointe, lorsqu’on demande de passer de 120 à 50 km/h : la différence est de 70 km/h en quelques secondes dans les chantiers ! C’est considérable, car cela provoque à quelques centaines de mètres de distance des freinages brusques."
Moi : MENSONGE ! Je n'ai JAMAIS vu qu'il faille passer de 120 km/h à 50 km/h en quelques centaines de mètres au droit des chantiers. La plupart du temps, les chantiers sont annoncés près de 5 km à l'avance, avec réduction progressive des vitesses : annonce d'une limitation à 90 km/h dans x mètres, limitation à 90, annonce d'une limitation à 70 dans x mètres, limitation à 70... et on va rarement plus bas, sauf s'il y a une chicane comme lors du basculement du trafic d'une chaussée sur l'autre, ce qui est parfois difficilement négociable pour les poids lourds. Certes, si on continue à rouler comme un débile jusqu'au droit du chantier, on risque de provoquer un accident en devant freiner intempestivement. Mais ce n'est pas le chantier qui est en cause, ni les limitations de vitesse : c'est la bêtise humaine de certains conducteurs. Petit rappel : Article 5. Force obligatoire de la signalisation routière - Les usagers doivent se conformer aux signaux lumineux de circulation, aux signaux routiers et aux marques routières, lorsque ceux-ci sont réguliers en la forme, suffisamment visibles et placés conformément aux prescriptions du présent règlement.
Touring : "Le danger est encore plus grand lorsque la visibilité est réduite, en hiver, ou lorsque les conditions météo sont défavorables "
Moi : Article 10. Vitesse - 10.1.1° Tout conducteur doit régler sa vitesse dans la mesure requise par la présence d'autres usagers et en particulier les plus vulnérables, les conditions climatiques, la disposition des lieux, leur encombrement, la densité de la circulation, le champ de visibilité, l'état de la route, l'état et le chargement de son véhicule; sa vitesse ne peut être ni une cause d'accident, ni une gêne pour la circulation.
2° Le conducteur doit, compte tenu de sa vitesse, maintenir entre son véhicule et celui qui le précède une distance de sécurité suffisante.
3° Le conducteur doit en toute circonstance pouvoir s'arrêter devant un obstacle prévisible.
Visiblement, beaucoup ignore cet article du code... ou ne veulent l'interpréter que pour permettre des vitesses plus élevées.
Je terminerai en rappelant qu'une vitesse plus élevée provoque TOUJOURS une augmentation de la pollution de l'air et du bruit. Mais de cela, visiblement, Touring (ou à tout le moins son porte parole) n'en a cure...

Voici l'article de la DH...

Les vitesses maximales autorisées sur nos routes sont-elles toujours cohérentes, et en lien avec les avancées technologiques ? Pour Touring, la réponse est clairement négative. L’opérateur regrette que le code de conduite soit “figé de manière incohérente et injustifiée”.
“Il faut des limitations de vitesses cohérentes par rapport à l’infrastructure, variables et adaptées à l’heure et au jour de roulage ainsi qu’aux conditions atmosphériques. L’industrie automobile est parmi les secteurs industriels les plus performants en terme d’innovation technologique ! Mais le code de la route ne suit pas. Dans notre pays, au contraire de certaines autres nations d’Europe, comme la Suisse, on ne trouve pas de panneaux 40, 60, 110 et 130 km/h. Ces pays, exemplaires en matière de sécurité et de mobilité, se sont adaptés ”, lâche Lorenzo Stefani, porte-parole de Touring.
Leur position : les règlements de la route ont été créés à une époque où ni l’ABS (système antiblocage des roues) ni la ceinture de sécurité n’existaient.
Or, aujourd’hui, les véhicules sont souvent équipés d’assistance à la conduite mais aussi d’airbag, système de freinage automatique, détection des bandes blanches etc. En outre l’arrivée de voitures connectées devrait encore modifier considérablement la donne en matière de sécurité routière. Aussi la demande de Touring est claire : une adaptation (à la hausse) des vitesses maximales autorisées.
“ Le danger, c’est surtout en heures de pointe, lorsqu’on demande de passer de 120 à 50 km/h : la différence est de 70 km/h en quelques secondes dans les chantiers ! C’est considérable, car cela provoque à quelques centaines de mètres de distance des freinages brusques. Avec comme conséquences une aggravation des risques de collisions. Le danger est encore plus grand lorsque la visibilité est réduite, en hiver, ou lorsque les conditions météo sont défavorables , reprend Touring. En Suisse, pays très efficace en matière de sécurité routière, la vitesse maximale autorisée est souvent de 80 km/h dans les chantiers. ”
Touring considère donc que l’évolution technologique est désormais suffisante pour justifier une adaptation des réglementations et des vitesses

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